Aujourd’hui un étudiant sur quatre exerce une activité rémunérée parallèlement à ses études. Ligne supplémentaire sur son CV, expérience professionnelle ou encore plus grande autonomie financière, les avantages y sont nombreux. Voilà ce qu’il faut savoir sur les emplois étudiants pour profiter de l’expérience au maximum.
Ce statut a été mis en place pour pouvoir cumuler les deux activités. Il s’adresse aux étudiants (inscrits dans un cursus d’études et affiliés à une sécurité sociale étudiante) qui travaillent au moins 10 à 15h par semaine. Ce statut offre un régime spécial d’études : un étudiant salarié peut bénéficier d’aménagements d’horaires, d’un traitement particulier aux examens ou d’un enseignement à distance par exemple. Il influence également les moyens financiers en deux points importants. L’étudiant salarié n’a plus besoin de payer la sécurité sociale étudiante puisqu’il passe au régime général, et il peut cumuler ses bourses avec son salaire.
Mis en place par le réseau PEPITE (Pôles Etudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat), ce statut s’adresse aux étudiants ou jeunes diplômés qui souhaitent entreprendre. Les étudiants peuvent cumuler études et projet professionnel (aménagement d’emploi du temps, crédits ECTS, stage au sein de sa structure), ils sont accompagnés dans la recherche de financements, la mise en réseau, ils ont accès à un espace de coworking. Ce statut permet également aux jeunes diplômés de conserver ou de retrouver le statut étudiant et tous les avantages associés (bourses, couverture sociale étudiante, tarifs réduits…). Ils bénéficient alors d’une formation personnalisée à l’entrepreneuriat et la gestion, d’un accompagnement par des professionnels et d’un accès à l’espace de coworking également. Pour obtenir ce statut, le baccalauréat ou une équivalence en niveau est la seule condition nécessaire. Il faut ensuite déposer une candidature en ligne qui sera examinée par le comité d’engagement du réseau PEPITE.
Trois principaux types de contrats s’appliquent. Le CDI (contrat à durée indéterminée) suppose que l’emploi n’est pas limité dans le temps et plusieurs situations peuvent y mettre fin (rupture conventionnelle, démission, licenciement). Le CDD (contrat à durée déterminée) est conclu pour une durée fixe, plafonnée en fonction des situations (de 6 à 18 mois) et renouvelable deux fois. Enfin, on bénéficie pour l’intérim d’un CTT (contrat de travail temporaire) avec une agence d’intérim, qui vous met au service de l’entreprise dans laquelle vous allez travailler, et peut aussi être renouvelé deux fois. Un emploi dans une entreprise vous donne droit au salaire minimum (SMIC), avec un taux horaire de 10,03€ brut (sans les taxes).
Il peut s’agir d’une mission liée à l’accueil, l’animation, l’insertion professionnelle, le tutorat, etc. pour une période maximale d’un an. La durée de travail est équivalente ou inférieure à un mi-temps pour les dix premiers mois puis un temps plein pour juillet et août. L’avantage majeur est que l’organisation du travail doit vous permettre de poursuivre votre cursus, l’établissement ne peut pas vous faire travailler pendant les enseignements obligatoires et les examens.
Il peut s’agir du baby-sitting, du dog-sitting, de l’aide aux devoirs… L’employeur est ici souvent un particulier mais il doit quand même vous déclarer. Etre déclaré vous permet dès à présent de cotiser aux caisses de protection sociale (chômage, retraite, etc.) et donc de faire valoir vos droits à l’avenir. La signature d’un contrat de travail n’est pas obligatoire si vous travaillez moins de 8h par semaine mais vous devez quand même recevoir un bulletin de salaire.
Un étudiant européen ou suisse peut séjourner et avoir un travail étudiant librement. Un étudiant hors zone européenne ou suisse doit posséder soit un visa long séjour « étudiant » soit une carte de séjour temporaire qui porte la mention « étudiant » pour trouver une activité salariée en France. L’étudiant étranger peut travailler jusqu’à 60% d’un temps complet (964h par an) et son employeur doit déclarer son embauche auprès de la préfecture dont il dépend. Il existe une exception pour les étudiants titulaires d’un visa long séjour temporaire de 6 mois (cas des étudiants venant suivre un semestre en France), qui doivent demander une autorisation de travail provisoire. La durée de travail légale maximum est alors proportionnelle à la durée des études.
Un emploi étudiant présente donc de nombreux avantages, attention toutefois à bien savoir dans quoi on s’engage. Pour que l’expérience ait un effet positif pour l’étudiant, il faut qu’elle soit en lien avec ses études et qu’elle lui laisse le temps d’étudier correctement. L’INSEE estime que les étudiants à l’université qui travaillent plus de 16h par semaine ont 38% de chance de réussir leurs examens, contre 66% pour les non-salariés et 56% pour ceux qui travaillent moins de 16h.
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